Houba, bouvier d’Appenzell séjour à l’Hôtel – restaurant …

C’est avec un petit pincement au cœur que nous avons laissé Savana aux bons soins d’Aude, le ravin des arcs, un chenil vraiment pas comme les autres. Nous « embarquons » avec un couple d’amis pour trois jours au confluent du Tarn et de l’Aveyron. Le sac de Houba tient plus de place que le notre : un coussin dodo, deux serviettes éponge, deux gamelles, les doses croquettes pour 6 repas, 3 « brosses à dent (les dentastix)  », un sabot de vache, le joujou qui flotte (pas le phare, le boudin qui est plus léger), un joujou à tirer,  des sacs à crotte, deux sachets d’argile au cas ou, un collier et une laisse de rechange, la muselière en nylon (toute neuve) au cas ou il aboierait, de l’eau, un rouleau de sopalin et des lingettes, avec un sac à dos spécial Houba pour les randos. En voiture pas de problème, le petit prince est habitué ; après une pause sur une aire de campagne, nous choisissons une petite auberge avec une terrasse  qui donne sur le Tarn. Le marsu-ado  (Et oui, ce n’est plus un BB, Houba est en pleine puberté) se couche sous la table et rousigue son sabot. Première épreuve réussie.

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L’hôtel dispose d’un espace vert privé au bord du Tarn, parfait pour détendre le zébulon entre deux virées. La pluie de ces derniers temps a gonflé le niveau d’eau et le courant a l’air très fort au milieu de la rivière, nous veillons à ne pas envoyer le joujou trop loin du rivage. Je me promène avec une serviette dans le sac à dos pour essorer le petit prince noir : impossible de rejoindre la chambre sans traverser l’hôtel  et pas question de le faire avec une otarie. Premier soir nous frisons l’incident à l’entrée du resto : le maître des lieux nous oppose un « les chiens ne sont pas autorisés au restaurant » qui déclenche le « alors on s’en va » de l’homme, doublé des protestations de l’ami qui a réservé et qui n’a pas été prévenu de cette restriction, court moment de confusion, le patron s’incline « si nous n’avons pas été informés  …. Houba est autorisé à pénétrer dans le sanctuaire ». Je n’en mène pas large : va-t-il aboyer ? gigoter ? Que nenni, le marsupilami entame un roupillon réparateur. Du coup l’homme invite la serveuse à oublier les règles élémentaires inculquées par l’école hôtelière : pas de service à droite dans le périmètre de sécurité.

 

le-Tarn-2121.JPGNe prenons pas le risque de réveiller l’artiste ! Le petit Prince  sort des limbes au moment du dessert, mais un crouton de pain judicieusement conservé l’occupe jusqu’à ce que nous nous levions de table. Seul un quatuor de flamands ( belges pas roses)  installé près de notre table avait remarqué la présence de celui qui pour l’instant ressemble à une peluche. La peluche se transforme en cheval de trait dès que je me mets en mouvement et je suis catapultée vers la porte donnant sur l’extérieur. Un tour de magie et la balle qui fait « pouet » sort de ma pochette au grand bonheur du petit loup qui a bien mérité une grande récré. La soirée est très douce. Nous restons éloignés de la rivière : un sauvetage en journée s’avérerait épique mais faisable compte tenu de la topographie des lieux, de nuit par contre ….

Dans la chambre, c’est comme à la maison : tant que je suis en mouvement, Houba me colle. Une fois au lit, c’est chacun le sien et repos tout le monde, jusqu’à ….. 3h45 du matin ! le marsupilami tourne et vire, ses ongles crissent sur le parquet… Un k-way sur le pyjama, des tennis rapidement enfilés, la lampe à la main, sac à crottes et lingettes dans la poche, nous voici dehors tous les trois. Il était temps ! Houba arrose la terrasse extérieure en teck, le trajet est long jusqu’à la pelouse. Dix minutes plus tard nous remontons, mais le marsupilami gesticule, tente un squat du lit, je lui impose de regagner le sien, et la java continue, jusqu’à ce que je feigne de dormir = une patte, deux, Môssieur se love voluptueusement entre nous ce qui nous permet d’atteindre 7h du mat . Lever, dépose des paquets poste, ramassage, évacuation au local poubelle sous l’œil sympathisant des cuistots (apparemment il y a des clients qui préfèrent contempler la lune plutôt que de pister leur boule de poil)  retour à la chambre pour le petit déjeuner du zébulon ce qui me laisse le temps de savourer la douche avant de descendre prendre le notre de ptit déj.. Pas question pour moi d’admirer le buffet, le petit Prince ne supporte pas que je l’abandonne en terre inconnue, tant mieux je me contente d’un café noir/ pain grillé , des calories en moins c’est exactement ce qu’il me faut. Merci Houba ! 

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