Madagascar – Marovasa be

IMG_3665Après une nuit au Carlton d’Antananarivo où nous avons retrouvé notre valise restée en consigne, nous décollons pour Marovasa be dans un microscopique avion. Nous embrassons Rado, émus de nous séparer après ces 10 jours de partage et nous nous promettons de garder le contact par mail.

la maison de Marovasa be est une maison d’hôtes construite par le producteur Charles Gasso qui, tombé sous le charme de Madagascar et de la région de Mahajanga a créé une ONG. Nous l’avons choisie pour sa situation et pour être au coeur d’une action. IMG_3670Pour y arriver, c’est soit en bateau soit en « coucou » c’est la seconde fois que je monte dans un bi-moteur, la précédente c’était au Mexique pour rejoindre Guadalajara. Avant j’avais une trouille noire (le bleu c’est trop doux) de l’avion, ce vol m’a vaccinée : pilote et copilote s’amusaient comme des gosses, les ailes coupaient la végétation de la piste de brousse… Je n’ai plus jamais eu peur, homéopathie ? le mal par le mal. Sauf que les normes de sécurité malgaches sont curieuses : pas de copilote ! Ne pas penser … Il fait au moins 35° dans la carlingue, partout, en bas, des incendies volontaires pour faire repousser l’herbe à zébus. Mada finit de perdre sa forêt. Nous atterissons dans la brousse. 10 minutes de piste déglinguée dans une camionnette « cabriolet » Nous sommes les seuls clients, le restaurant domine la plage et ce sont les alizés qui font office de ventilateur. Le lieu est paradisiaque. Tout est fait sur place y compris le pain. l’électricité est fournie par les panneaux solaires et les éoliennes. On déguste les produits de la pêche, du potager et du verger.

 

les mangroves se découvrent en bateau : poissons volants, perroquets noirs, aigles pêcheurs et lémuriens bien sûr. les  ilots calcaires de la baie de Moramba sont la Baie d’Along de Mada 

Le portager est le théatre de l’activité matinale d’une famille de lémuriens : le jardinier vient me chercher, il me l’avait promis, il est 6h30 du matin (ici on se lève avec le soleil) ils sont la à se désaltérer au robinet, à tour de rôle. Notre maraicher, après l’arrosage du potager, laisse un filet d’eau couler au robinet pour les attirer, et, lorsqu’ils ont soif ils viennent. C’est le cas de ce matin et je suis tellement émerveillée que l’appareil photo devient secondaire. Le groupe composé d’au moins 10 individus attend patiemment son tour, ni dispute, ni impatience, l’organisation est militaire : ce n’est que lorsque le précédent est abreuvé et quitte le point d’eau que le suivant descend prendre le relais. Ils savent parfaitement ouvrir le robinet pour améliorer le débit. Reste à leur apprendre à le refermer.

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