Houba, bouvier d’appenzell, le grand jour

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appaisé après promenade & gamelle

Lundi 30 Mars à 15h23 « téléphono gag » avait encore frappé : appel de l’étudiante-nouvelle-équipe-de-la-semaine « vous pouvez venir chercher Houba ce soir et vous nous le ramenez mercredi matin » !? Mélange de fiche ou lecture en diagonale ? Fort heureusement notre interlocuteur chirurgien, le Dr S nous avait rappelé aussitôt et donné tous les détails du programme de la chirurgienne en chef : la granulation évoluant favorablement, pour accélérer la cicatrisation, le Dr M a prévu une micro anesthésie pour suturer l’épiderme (quelques points non serrés pour finir de fermer les 3cm restant) et permettre ainsi au zébulon de regagner son sweet home sans suivi compliqué. Pas question de nous le rendre mercredi après cette petite intervention mais vendredi après un dernier changement de pansement à l’ENVT.

Le ciel est avec nous en ce vendredi 3 avril, la circulation est fluide, nous arrivons en avance, comme d’habitude. Dans le sac : le body médical, des friandises Yarrah super protéinées et un collier scalibor tout neuf : il ne manquerait plus que les phlébotomes s’en mêlent. Le hall est plutôt calme en ce vendredi veille d’un long week end. Les minutes s’égrènent, l’homme ne parvient pas à se concentrer sur ses mails quant à moi je suis aussi fébrile qu’une ado à son 1er rendez vous : presque 6 semaines que nous sommes séparés … nous scrutons les 3 couloirs, par lequel va t il arriver ? il ne faut pas qu’il saute, comment allons nous gérer ça ?

Le Dr S. apparaît, suivi du Dr M., ils trouvent une salle pour nous accueillir et, délicate attention : ce n’est qu’après que nous soyons installés qu’un étudiant (ou une, je n’ai pas eu le temps de voir) nous amène le marsu. Du coup nous évitons les bonds dangereux pour la cicatrisation. Houba a droit à ses rappels de vaccin, y compris celui contre la toux du chenil administré magistralement : le temps que Môssieur réalise que sa truffe allait être l’objet d’une manip. c’était déjà fini ! Ma formation d’ASVP méthode accélérée se poursuit : le pansement spécifique d’Houba est « agrafé » sur sa peau, le Dr M. me montre comment retirer les agrafes lorsque le pansement aura besoin d’être changé. Le body « vetmadecare » reste au fond du sac : Houba en a un, façon maillot de corps d’avant guerre, bricolé dans du jersey tubulaire qui a l’air très confortable mais qui glisse. Etre chirurgien implique d’être un bon bricoleur : en 2 coups de ciseau avec un morceau de ruban, voilà le body sur mesure ajusté par le Dr M. elle-même !

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Allez roule direction maisooonnnn

 

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Aire de Lauragais, je respire

Houba n’a pas boudé, il nous a fait la fête, mais une fête contenue, comme si il redoutait une nouvelle séparation ou une nouvelle intervention ou les 2. Il est couvert de pellicules comme lorsqu’on le contrariait petit. Il grimpe dans l’auto sans se faire prier et là, sur le siège arrière, se met à se rouler sur le dos, se frotter le museau, se serrer contre moi puis se lover dans le plaid. Manifestation de joie en l’absence de collerette ? Nous nous arrêtons sur l’aire de Port Lauragais pour détendre les papattes du Petit Prince Noir lequel a également droit à un sachet de croquettes protéinées qu’il engloutit comme d’autres un pot Häagen-dazs. A la maison Savana accueille son frère d’adoption en remuant frénétiquement la queue mais nous sommes contraints de minimiser les retrouvailles, le mot d’ordre est « pas d’excitation » Houba passe voluptueusement de son panier au canapé du salon mais se montre inquiet dès que je sors de son champ visuel. Le jardin, c’est en laisse et sans la mégère, mais en près de 6 semaines d’hospitalisation, le marsu considère maintenant  la laisse comme sa meilleure complice synonyme d’instant de liberté ! (pourvu que ça dure)

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